Patrick Valas : Dieu, le retour ?

mercredi 29 octobre 2014
par  P. Valas

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Dieu, le retour ?

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Patrick Valas : Dieu, le retour ?

Dieu a créé beaucoup de choses mais pas la psychanalyse.

En revanche, Freud et Lacan lui ont taillé une veste sur mesure.
Une veste, même de votre peau n’est jamais sans sa doublure.

C’est elle qui est cette raclure de Sujet-supposé-savoir. La super-chérie, Dieu auquel tout le monde croit, et peut-être bien moi aussi, même s’il est un peu malade.

Il n’a pas la même tessiture que l’Autre, celui de la tradition, qui est d’une autre envergure.

Pour Freud, Dieu est un symptôme.

Une formation de l’inconscient structuré comme un langage.

Pour Lacan, Dieu est dire. Il ek-siste, hors symbolique, attenant à l’inconscient comme étant le réel dont nous sommes affligé, du fait du signifiant.

Ces Dieux (binaire pour Freud, et trinitaire pour Lacan) sont, pour
parler topologie, dans un rapport de voisinage, même s’ils se distinguent.

Ils n’ont pas encore reçu leurs lettres de créance, de la vraie religion, la Catholique Romaine, autrement dit du Vatican tout spécialement sollicité par Lacan.

Dieu donc :

1. — On en parle.
Ce que font les théologiens et les Pères de l’Église. Freud et Lacan en parlent aussi mais ils n’entrent pas vraiment dans la distinction entre l’Église et la religion.

2. — On peut le faire parler.

Ce que font Moïse au Sinaï, Lacan à Rome pour sa Troisième, mais pas Freud.

3. — On peut enfin lui parler.
Comme Schreiber ou les mystiques. Mais ni Freud ni Lacan ne l’ont fait.

Je vais vous en parler, le faire parler et lui parler. Après quoi, il vous sera loisible de vous « a »thée pour conclure s’il ek-siste ou pas.

Dieu, si je dis que j’y crois, on va me mettre à l’épreuve de démontrer son existence.

Si je dis que je n’y crois pas, on dira que c’est une dénégation, mais ça suffira pour preuve de son existence pour moi. On ne me demandera pas de le démontrer.

Y croire ou pas, c’est donc du pareil au même, même si entre les deux il y a la place pour une petite différence.

Cette différence, dans la perspective de la tradition judéo-chrétienne — car pour les dieux des autres religions je suis incompétent et je ne m’y intéresse pas —, cette différence, vous aller la saisir tout de suite si je vous chante une petite chansonnette, je ne me souviens plus comment on appelle ça, et que certains d’entre vous connaissent bien.

Je la chantais quand j’étais enfant de chœur à Saint-Jean Baptiste de la Salle où on n’a jamais si bien parlé d’amour :

«  Je crois en toi mon Dieu, jeeeeux crois en Toi.

L’ombreeeeux voile mes yeux maiséééj’ai la foi.

Je voudrais chaque jour monter en ton amour.

Plus près de toi mon Dieu, plus UUU près de toi. »

Là, on distingue toute de suite la différence entre la croyance et la foi. La foi, mon dieu, c’est le cas de le dire, on le sait par ceux qui ont témoigné l’avoir rencontrée, de Saint Paul et toute la ribambelle qui a suivi, dont le dernier avatar est ce chroniqueur célèbre du Figaro, André Frossard, qui nous a bassinés avec ça jusqu’à la fin de son âge.

La foi, quand on la rencontre au détour d’un chemin, elle est foudroyante.

Avec la foi, l’avenir peut devenir radieux, plus serein mais pas toujours.

En tout cas, elle vous forge un sujet décidé.

II faut donc distinguer deux sortes de coup de foudre :

le coup de foudre de l’amour, auquel cas, si ça vous tombe dessus, vous êtes foutu pour longtemps.

Faut le temps pour en sortir.

Le coup de foudre de la foi est d’une autre nature.

Quand ça vous tombe dessus, la foi qui s’ensuit va se produire selon la séquence temporelle : coup de foudre, aveuglement, être jeté par terre, ténèbres (ou Nuit obscure) puis, réveil et lumière (ce qui peut nous rappeler Heraclite et la passe de Lacan).

Les ténèbres ou La Nuit obscure sont des traversées sauvages de la fonction phallique qui amènent le sujet sur l’autre rive, dans l’au-delà du phallus où sérénité et béatitude ne sont pas sans évoquer un rapport d’horizon avec la jouissance féminine.

Freud ne s’est pas intéressé à la foi, il n’était pas foireux de nature.

Mais pour la croyance, il l’a dit sans ambiguïté : pour être psychanalyste, le minimum exigé est de croire à l’inconscient.

Cela est exigé pour le psychanalyste alors que pour l’analysant on lui demande simplement pendant les entretiens préliminaires de croire que son symptôme a un sens à déchiffrer, et une cause à trouver, avant de l’envoyer sur le divan.

Sur cette question Lacan a répondu par un petit bougé en faisant la différence, pour le sujet, entre y croire et le croire.

On peut poser alors la problématique des distinctions nosographiques à faire entre névrose et psychose.

Pour la perversion, c’est réglé :

Le pervers ne se situe pas du côté de croire ou d’y croire en Dieu, car de structure c’est un farouche défenseur de la foi.

Une remarque s’impose ici :

La clinique classique, qui distingue la psychose, la névrose et la perversion, en fonction des rapports du sujet avec la structure de langage incorporée, est à mon sens peu utile dans la pratique psychanalytique.

Je propose de lui substituer une clinique du discours.

Ce qui signifie que l’on définit le sujet non pas par ce qu’il est, mais parce qu’il dit.

C’est une clinique, parfaitement lisible chez Freud.

Il préférait en effet privilégier la singularité de chaque sujet plutôt que de le catégoriser en fonction de la théorie (voir par exemple «  Un cas de paranoïa qui contredit la théorie »).

Cette clinique du discours, qui s’invente pour chacun, est celle de ce
que dit le sujet en analyse.

Ce qu’il dit, ce sont par exemple les questions de toujours que se posent les humains, sans pour autant en trouver les réponses, ainsi :

Qu’est-ce qu’une femme, ou un homme ?

Que veut la femme ?

Qu’est-ce qu’un père ?

D’où viennent les enfants ?

Etc.

Dans notre monde moderne on en peut ajouter d’autres :

À quelle heure le préposé de France Télécom va venir régler ma
Livebox ?

À quelle heure mon TGV sera en gare d’Auschwitz ?

Pourquoi les Juifs ne sont-ils pas gentils ?

Quand et où Michael Jackson a-t-il été enterré ?

Dans ce dernier exemple, il s’agit de propos répétés en boucle par des centaines de millions de jeunes et diffusés à travers le monde par tous les médias, au moment de l’annonce de la disparition brutale de cette idole.

Qu’un tel chanteur ait pu susciter toute sa carrière durant une ferveur quasi mystique parmi ses fans, m’amène à dire ici que pour ces jeunes il était un sujet-supposé-savoir (les faire jouir).

Sa mort tragique était à la mesure de sa geste, en ce monde occidenté (Lacan).

Il avait en effet décidé de s’effacer comme sujet, tant il était proche de son être ; ce qui produisait cette flambée collective de l’amour de transfert sur lui pour la cause d’un désir et d’une jouissance dont il était le tenant-lieu.

Par sa mort, il s’éternisait tel un Dieu moderne pour les générations de nos enfants, ce qui donne un mode de présence si intense à la subjectivité de notre temps.

On a pu voir des manifestions publiques, au niveau du collectif et sans précédent, de ce que l’on qualifie d’être la dite « jouissance féminine ».

Je suis toujours très étonné de constater comment les psychanalystes ne se sont jamais intéressés à ces manifestations de type « foule freudienne » non pas pour un dictateur, ni pour la guerre, mais bien dans la paix.

Non, les psychanalystes préfèrent encore Le Bernin et les mystiques religieuses, qu’ils n’ont jamais vu, pour parler de ces choses, à vrai dire encore bien énigmatiques.

Faut-il aimer Dieu ?

Si Dieu est infiniment bon et aimable, dit la vraie religion, alors pourquoi ne pas l’aimer ?

Un être aussi rare, mais qui parfois peut «  laisser en plan », le sujet, comme Schreber en fait l’expérience, on ne risque pas grand-chose à l’aimer malgré tout.

De toute façon, comme il ne répond jamais, on peut dire qu’il ne nous a jamais contrariés non plus.

Ce qui n’est pas le cas de la religion, surtout de La vraie, jamais sans son Église.

A. — Pour le psychotique, c’est plus facile d’en prendre acte : son incroyance de structure lui en ouvre l’horizon.

Un Schreber a beau se vouloir femme pour servir la jouissance de Dieu, il s’est aperçu très tôt, modestement sans doute mais c’est un début, que Dieu omniscient était incapable de connaître les horaires des chemins de fer.

Comme le nommé Socrate de la SNCF.

C’est par là que Schreiber s’engage sur la voie non seulement du savoir à inventer mais aussi du faire-savoir en quoi consiste l’écriture de son livre pour se sortir des griffes de Dieu.

Il y parviendra, mais la suppléance ne tiendra pas.

Ce n’est pas raison pour ne pas s’en faire enseigner.

Joyce aurait trouvé mieux :

D’abord il s’est trouvé une femme, qui lui allait comme un gant retourné, pour lui faire des enfants.

Puis il s’est fait de lui-même père nommant, se nommant de son nom de "sinthome-à-roulettes".
Il invente une nouvelle père-version que nous devrions lui envier, de l’avoir fait sans passer par l’inconscient, en se désabonnant de lui.

B. — La voie mystique me paraît trop coûteuse.
Il ne me viendrait jamais à l’idée d’aller à Rome pour me rouler dans le sable brûlant du Colysée, respirer l’odeur du sang versé par les martyrs, comme le faisait Sainte Thérèse d’Avila.

Au sang des martyrs, je préfère l’encre des savants.

C. — Pour le névrosé, il est plus difficile de se passer de Dieu, surtout s’il est inconscient.

La psychanalyse est un recours, qui permet l’émergence d’un nouvel amour ne passant ni par la croyance ni la foi ; un amour adressé au savoir pour sa conquête.

Pour chacun, il faut le temps pour l’inventer, son sinthome, dans sa différence absolue ; le sinthome qui n’est pas élucubration de savoir, mais le savoir-y-faire avec la (sa) jouissance, pour obtenir la satisfaction de la fin, qui est autant celle du corps que du sujet.
Et donc des affects énigmatiques, du goût ou de l’horreur, entre autres.

L’athéisme de Freud.

De Dieu, il s’en fout.

Il le ramène à la mesure de la psychanalyse, en restant fidèle à la tradition juive de la lettre, en suivant son déplacement dans les textes.

Freud traite la religion avec beaucoup de désinvolture.

L’avenir de cette illusion, soit la religion, assimilée par lui à une névrose collective plutôt obsessionnelle, sera dissipé par la science.

Il était optimiste devant la montée en puissance de la science en son temps.

On ne savait pas encore quels ravages elle causerait dans la civilisation.

La démarche de Freud reste conforme à la tradition de la religion juive, qui est une religion de l’étude, pour laquelle la lettre doit être sans cesse interprétée.

Elle fait plus appel au savoir qu’à la croyance.

À la différence de la chrétienté qui fait appel plutôt à la croyance et à la foi aux mystères qu’à l’étude et à la lecture.

Mais aussi, à la religion de l’Islam, qui est la religion du livre figé, dont la lettre n’a pas à être réinterprétée sans cesse.

Lacan reprochera à Freud son christocentrisme.

En sauvant le père, du même coup il sauverait la religion.

Mais la position de Freud est plus complexe, raison pour laquelle, pour les Juifs, il est chrétien et pour les Chrétiens, il est juif.

L’athéisme de Lacan.

II est plus difficile à cerner.

On lit un peu partout que Lacan a inventé de nouveaux noms divins, L’Autre, La femme, le Nom-du-père.

Or à suivre son texte de plus près, il s’agit moins pour lui d’élever ces noms à la dignité de la Chose que de les ramener au plus commun : L’Autre n’existe pas, la femme n’existe pas.

Le Nom-du-père, par la magie du cristal de la langue, dans ce passage de l’inconscient structuré par le langage à l’inconscient comme réel du fait de "lalangue", devient les non-dupes errent.

Si Lacan qualifie la Catholique romaine d’être la vraie religion, c’est en raison des paroles du Christ proférant : «  Je suis la vérité, la voie, la vie, etc. »

La mort de Dieu incarnée par le Christ, fait problème, si on oublie qu’il y a résurrection.

C’est ce que signifie le mystère de l’Eucharistie, où le pain et le vin sont le corps et le sang du Christ, et non pas simple représentation.

D’où la raison de l’efficacité de la prise des sujets par cette religion, puisque le fantasme de tout parlêtre est d’être immortel.

La position de Lacan vis-à-vis de la religion et de Dieu reste pleine de paradoxes.

On va trouver dans le même texte — je fais ici référence à « La Troisième » — à la fois une charge très violente contre la religion où tout n’est que foire , archiratée , et espère-ogne , et en même temps cet avertissement : si la psychanalyse réussit contre la religion, elle s’éteindra comme un symptôme (la psychanalyse) dont la vérité est refoulée, oubliée.

II y a donc intérêt à ce que la religion triomphe, à son ombre la psychanalyse et ses servants pourront proliférer.

Vous connaissez le tricycle des discours que Lacan propose, dans son séminaire « Les non-dupes errent » pour rendre compte des rapports entre la Science, la Psychanalyse et la Religion.

Il s’agit là d’une définition radicalement nouvelle des discours, à partir de la structure borroméenne et non plus moebienne.

Pourquoi ?

D’abord parce qu’elle lui est venue comme bague au doigt,
à Lacan.
Il l’a dit, ce qui a produit un dire lui venant de sa pratique.

Un dire comme avènement d’un réel, confirmé de toutes les façons possibles par Soury et Thomé.

Donc Religion, Science et psychanalyse, tous du même côté lévogyre d’un nœud borroméen.

C’est comme ça, parce que les structures dont nous parlons ne sont pas amorphes mais orientées, et puis Soury et Thomé ont aussi confirmé la bonne orientation de Lacan.
Et moi, cela m’a été démontré sans bavure par ma fille âgée de cinq ans : « Papa, je veux plus que tu me coiffes, regardes les nattes que tu me fais, celle de gauche est toujours tordue. »

1. — RSI pour la religion qui réalise ce qui du symbolique peut s’imaginer : cela veut dire que Dieu qui ek-siste (R), trouve sa réalisation dans la présence du Christ, dont la réalité matérielle ou au contraire mythique (ou psychique) fait toujours débat.
La religion donne sens (S) à ce réel, lequel sens s’inscrit en représentations imbéciles sur le corps (I), avec la prolifération des symptômes comme événement de corps pour le sujet.

2. — SIR pour la science, qui symbolise ce qu’elle imagine du réel : cela veut dire que la science (la biologie, seule vraie science pour Lacan) produit des algorithmes (S) comme bout de savoir, des images (I) qu’elle se donne du réel (R) par le biais de ses machines (l’IRM par exemple, pour les neurosciences).

3. — IRS pour la psychanalyse : cela veut dire, que la psychanalyse invente (I) ce qui du réel (R) du symptôme, peut se symboliser (S).

Lacan le disait ainsi à son séminaire : « J’imagine, vous, vous vous imaginez comprendre ce que je dis ». Il marquait ainsi la distinction à faire entre l’invention de savoir et le tournage en rond dans son fantasme pour chacun de ceux qui venaient.

Pour Lacan « J’imagine » signifie qu’il invente le savoir et la vérité d’une touche du réel, qui ek-siste au symbolique (hors du symbolique de la chaîne signifiante) par le réel de "lalangue" (constitués de signifiant dans le réel et qui ne font pas chaîne, au contraire du langage).

Pour conclure

On retrouve encore deux alternatives paradoxales chez Lacan :

— S’agit-il oui ou non d’aimer son inconscient pour ne pas errer ?

— Ou au contraire, parce que cet inconscient est un savoir sans sujet particulièrement emmerdant et même un chancre, tout en étant en même temps notre seul lot de savoir pour chacun, faudrait-il refuser de l’aimer et ainsi pouvoir errer pour la première de l’histoire ?

Athée ? Je ne me pose même pas la question, je m’en contrefous.

Je le serai, ne le sachant pas, mais pas sans le savoir comme moyen d’y parvenir dans sa conquête.

Je me suis toujours «  a »thée, sans juger ni calculer.

Ce qui fait que je me suis souvent perdu.

Quand je suis perdu, je suis sûr que c’est la bonne direction.

Je mène ma vie, sans crainte, sans pitié, sans circonstances atténuantes. Jamais sans recours, jamais sans pardon, jamais sans amour.

Alors mon titre, Dieu, le retour ?

Une erreur logique, donc une faute éthique.
Parce qu’une fois arrivé, celui dont on parle n’est jamais reparti.
 

 


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Commentaires  Forum fermé

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Patrick Valas : Dieu, le retour ?
samedi 15 août 2015 à 17h07 - par  Simone Freud

Dieu, après tout, c’est sans aucun doute une affaire personnelle !

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Patrick Valas : Dieu, le retour ? (2)
jeudi 3 juillet 2014 à 10h48 - par  Mandryka

Bonjour,

Très intéressant et très éclairant. Mais comme j’ai le cerveau lent, je me pose une question : le terme « lalangue » que vous employez deux fois : dans « comme réel du fait de lalangue » et « par le réel de lalangue » serait-il un lapsus pour « Manque » ou un nouveau concept dont le sens m’échappe, bien que la jouissance que procure laangue me soit connue.

Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? Merci.

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vendredi 4 juillet 2014 à 21h44 - par  P. Valas

Merci de m’avoir signalé cette erreur, inaperçue de moi.
Il s’agit de « Lalangue », et non pas de mangue.

Ce texte ayant été publié dans une revue, dont le logiciel semble reproduire cette faute que j’avais remarquée ailleurs, alors que dans mon texte original elle n’y est pas, je n’y avais pas prêté attention.

J’ai corrigé.

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Patrick Valas : Dieu, le retour ? (2)
mercredi 19 octobre 2011 à 14h54 - par  michel.dethy

C’est un moment important que celui du mont Horeb, allégorie souvent difficile à saisir dans son sens symbolique absolu : « Le verbe être qui dit qu’il est, mais refuse de dire son nom. La création est incompréhensible, chaotique, et le réel ne peut être nommé… Pour ne pas passer sous silence l’indicible de la pensée et l’incompréhensible d’un univers encore pratiquement inconnu. (La matière noire par exemple). Ainsi dans le temple de la symbolique qu’est la Bible, L’Être ne se nomme pas. Le verbe être, n’existe d’ailleurs pas en Hébreux. En ce sens le questionnement de Patrick Valas sur Dieu est plus qu’intéressant à développer ; surtout qu’il démarre sa réflexion de Lacan.
Moïse comme un enfant demande au buisson ardent : « comment t’appelles-tu ? Eyech acher eyech. Je suis celui qui est ! » אהוה אשר אהוה. Il se définira aussi sous le tétragramme imprononçable : Yave, הןה. Le verbe être n’existe pas en hébreux, il est élidé.
Le Totem de Freud est le père primitif, dans plusieurs religions on trouve aussi un père primitif créateur de L’ÊTRE, et instituant les premiers Tabous. Ne pas nommer Dieu chez les juifs et les premiers chrétiens, ne pas commettre l’inceste chez Freud.
Le tabou primitif marque en fait le début des interdits de la Loi. La morale s’annonce, l’éthique est possible…
Tout cela ; s’enchaine du tout premier interdit, celui de la genèse, mythologie connue des trois religions. On en revient à l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; car en fait, il est logique que Moshé taille une petite bavette avec Dieu, APRES l’épisode du jardinier de l’Eden. Sans la compréhension du Bon et du Mauvais il n’est pas possible de comprendre l’échange sur le Sinaï. La question devient typiquement lacanienne et même plus… mais alors sans l’épisode de la découverte de la connaissance, il n’y aurait pas eu de buisson ardent ? Nous sommes bien sûr, dans l’allégorie, mais nous voici pris à rêver… Le jour, la nuit, le bien le mal, la dualité venue du chaos est-elle prise par notre névrose comme opposition, ou ensemble non duel ?
Déjà, le questionnement sous l’arbre, annonce la problématique de la transgression. Est-elle bonne ou mauvaise, inutile ou dangereuse ?

Logo de daniel rené villermet
Patrick Valas : Dieu, le retour ? (2)
vendredi 24 septembre 2010 à 10h40 - par  daniel rené villermet

_ ? …… big-bang 0-1-dieu-i2-j3etc-4-5-6-7-8-9-10 etc la vie 100 dieu …. ni maître
LA RÉVOLUTION DE LA TR SUR L MM LA RÉVOLUTION ANIMAL MINÉRAL VGTAL NE SONT PAS DES CRIMES !! / scroc 6tm s1dicopro / _ _écoloj tr à tr lecture et litrature rigolottes pas gay ni pagaie
bonjour pour 1fo

ATTENTION : text fonétic prsonnalisé j’adh’r à ce mode dcrire 1/4 : me fr sign ( fr compliqé si je peu fr s1ple ?? )

__harmonie immeuble miz à mal -
_01_il y a 7 mois tléfone lettre s1ple et AR le président conseil s1dikle (pdt cs) copro 40 rue blvil paris 20 mnaSS de fr des fotos d’huiSSier ça va coût chr (retrai t 1000 €/mois) + procès etc ne retirant pas des revendiktions 60n de mes volets/fenêtre de 1er étage dont :

NON OX FLEURS L MOUILLENT MA PORTE
( k-c ox arroz des vois1 jml/co-n chang coût 3000 € à mes frais )

OTAN FRANSS OR D’AFGHANISTAN CHINE OR DU TIBET

40 RUE BELLEVILLE AUTONOME S1DICOPRO NON

RENOUVELABLE OUI nuclér non

- cr1te qe le dictateur facho rablé bas cxéqte je frme mes volets et ma fenêtre -1fos plus plus lisibles des usag de la cour- ni ne prmet de mettre a.schatzman en procès
- 100 statut loktr ni copropriétr je ne puis aller en juçtiSS le new code de procdure civile ne me le prmet pas

_02_dbut septembre 2010 f1 de cong je remarqe 1 long rozo sec 2m70 plant dans 1 pot des plantes de la cour qi n’apparti1 po1 à a.schatzman 7 chooz m’1trigue

_03_7910 mat1 de
GRÈVE GNÉRALE ANTI-RÉFORME RETRAITE solidr volets j’opn revenktions à new vus de ceux de la cour yeux lev vr l’étage 1
- 2 jours plus tard j’affiche
23-9-2010 GRÈVE GNÉRALE RECONDUCTIBLE ANTI-RÉFORME RETRAITE pour tous fr bouillir la marmitte

_04_17910 o soir mon amie est o tléfone ( pour ma part j’ai ni tléfone ni portable pas riche et no dzir d’être gné par 7 1vention forc à 5 ans par qlqe com’ sps de tléfone 100 fil tlépatic à pdofile résonnance lèvres posés 2 fois vite sur 1 gland raide de sex de grand gars no preuve juste ma mémoire et 1000 € mois de retraite )
- l me le paSS oblig je réponds
- le pdt cs mnaSS de cvir si je retire pas mes 1fos

_05_lendem1 midi 18910 attire mon attention bruit à ma fenêtre le pdt cs vocifr dans ses m1 1 sec long rozo de 2m75 et 3cm de diamètre crève dcolle mes affiches dont :

NO VIOLENSS NON OX AUTOS DANS L’IMMEUBLE ( le pdt cs pratiqe est avok en açuranSS autos + y’a d’accidents mo1 il va o chômage + il 100 mets o fichet bobo o grand appart’ fond de cour -c- klme ni moto ni voiture cigare nul dfilé sous « ses » fenêtres mm chooz pour « bohee » l’scroc et les « david mart1 » etc du bât -c- )

LIBRATION DE JEAN-MARC ROUILLANT

CAIDA NON

IL EXISTE DE LA VILLE DE PARIS 1 CONTNR À VR

FICHONS LA PAIX OX RROMS
- durant sa criz j’ouï le petit facho dire 100 foutre

RENOUVELABLE OUI NUCLÉR NON

- je songe criz de folie furieuz le pdt cs avok dictateurosarkozonazi kble pète

_06_mm jour 10 à 20 mn + tard je vais sous ma fenêtre foto du vandalisme le cs pdt me voit se dpêche je rentre chez moi gars sur les talons 100 talonnette pouSS ma porte empêche sa frmeture chooz faite seconde suivante OUF sov !!
- la drnière fois q’il me dit fou je réponds :
- l’éclrage cour 24h/24 brûle pour ri1 de + o nuclér depuis 25 ans ( sale uranium pillé ox 4 co1 de la tr par areva j’entendais ce mat1 à la radio qe les mines d’uranium « arlite » etc lui apparti’n c’est 1 pneu fort de bitumineux )
- dev fr rspect le réglement copro les jml/co-n arroz des fleurs o mouille ma porte djà 1 fois chang à mes frais 3000 €
- n’a pas fait le portail -a- mo1 bruyant sa porte frme en forSS dcibl
- vous laic la cour redevenir 1 parking cambouis sur les pav etc

4 copros a6tent :

jml - jacm1 - pajus - dame à « de bourboulon guy-illotine » ne prn pas 1 part active a6tent o dbord’mans/24h du sportif ouf petit facho ni mon partis rang du côt du cs pdt :

- « bertrand neraudau » avok 24 rue de prony paris 75017 -
_protst sur son site 1trnet
_ml de protstation o <> >

- 3 otres copros « bohee » « de bourboulon » « mimart » ab100 oui ça ajSSent par en deSSous le pant1 pdt cs et 7 co1cidence :
01- en ce momnt 20910 dménage allées et vnues à diezl kmionnette l’oisif « bohee filipe » groSS bras scroc se gn pas avec diable ou chariot ça 100 le rouSSi la grève gnérale reconductible 23910 s’ra pacific carla trreur vi1 du cs pdt avok po1 pdt répu franSS
02-le cs pdt dménage faSSon otre rejstre : avec le rozo kzi 3 m de long il att1 mes affiches o 1er étage sur mes volets et fenêtre les arrache les crève
- mon amie et ma fille a6tent o coup de folie de l’avok cs pdt

- 21910 avant midi _anne et son « mari »_ convoc ( tléfone ) jeudi 23910/10h jour de manif’ : prév’nir la police ab100 à 7 convoc
- mais avec mon amie allons o poste
- selon la police le réglement copro 1trdit les 1fos en façade immeuble
(de mm qe viqle automobile dans la cour , bruit de machine outil etc )
- la police dit q’o fone j’ai 1sult le cs pdt : je dis n’avoir pas le tléfone et pas 1sult cs pdt

- en m1 courante cs pdt ne dit pas :
01_q’il a arraché crev crtn de mes affiches a-v 1 grand rozo sec de 2 mètres de long ….
02_ni son acte de rentrée en forSS chez moi chez mme a.schatzman
- avons 1-6t af1 qe la police note ces 2 po1 à son rapport

- police dit mes texts paSSibles du pnale des apl à la révolte etc pn encouru amande 7500 € 2 mois de zonzon

- le cs pdt est allé en m1 courante après son coup de folie arrachage et entrée en forSS