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mercredi 29 octobre 2014
par  P. Valas

Patrick Valas : Dieu, le retour ?

Dieu a créé beaucoup de choses mais pas la psychanalyse.

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mercredi 19 octobre 2011 à 14h54 - par  michel.dethy

C’est un moment important que celui du mont Horeb, allégorie souvent difficile à saisir dans son sens symbolique absolu : « Le verbe être qui dit qu’il est, mais refuse de dire son nom. La création est incompréhensible, chaotique, et le réel ne peut être nommé… Pour ne pas passer sous silence l’indicible de la pensée et l’incompréhensible d’un univers encore pratiquement inconnu. (La matière noire par exemple). Ainsi dans le temple de la symbolique qu’est la Bible, L’Être ne se nomme pas. Le verbe être, n’existe d’ailleurs pas en Hébreux. En ce sens le questionnement de Patrick Valas sur Dieu est plus qu’intéressant à développer ; surtout qu’il démarre sa réflexion de Lacan.
Moïse comme un enfant demande au buisson ardent : « comment t’appelles-tu ? Eyech acher eyech. Je suis celui qui est ! » אהוה אשר אהוה. Il se définira aussi sous le tétragramme imprononçable : Yave, הןה. Le verbe être n’existe pas en hébreux, il est élidé.
Le Totem de Freud est le père primitif, dans plusieurs religions on trouve aussi un père primitif créateur de L’ÊTRE, et instituant les premiers Tabous. Ne pas nommer Dieu chez les juifs et les premiers chrétiens, ne pas commettre l’inceste chez Freud.
Le tabou primitif marque en fait le début des interdits de la Loi. La morale s’annonce, l’éthique est possible…
Tout cela ; s’enchaine du tout premier interdit, celui de la genèse, mythologie connue des trois religions. On en revient à l’arbre de la connaissance du bien et du mal ; car en fait, il est logique que Moshé taille une petite bavette avec Dieu, APRES l’épisode du jardinier de l’Eden. Sans la compréhension du Bon et du Mauvais il n’est pas possible de comprendre l’échange sur le Sinaï. La question devient typiquement lacanienne et même plus… mais alors sans l’épisode de la découverte de la connaissance, il n’y aurait pas eu de buisson ardent ? Nous sommes bien sûr, dans l’allégorie, mais nous voici pris à rêver… Le jour, la nuit, le bien le mal, la dualité venue du chaos est-elle prise par notre névrose comme opposition, ou ensemble non duel ?
Déjà, le questionnement sous l’arbre, annonce la problématique de la transgression. Est-elle bonne ou mauvaise, inutile ou dangereuse ?