Patrick Valas, Essai, Casanova et Don Juan.

jeudi 8 novembre 2018
par  P. Valas

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Ne pas confondent Casanova et Don Juan.
Ce n’est pas ça, mais pas ça du tout !

Il faut partir de ceci que l’homme possédant l’organe phallique s’imagine qu’il a le Phallus, et cela depuis des siècles et des siècles.

Avant d’entrer dans l’affaire, une précision s’impose :
Bander n’est en rien le signe du désir, son seuil est dépassé. Non c’est le signe d’une jouissance auto-érotique, c’est-à-dire, comme l’expérience le démontre, l’orgasme masculin (avec éjaculation ou pas) est au contraire obstacle au désir, d’autant plus que cette « jouissance spécifique » est courte autant que limitée.
Après comme l’écrit Freud :« coïtus » interrompu « animal triste ».

Les hommes sont mariés avec leur « bandoulière »(sic Lacan)

Cela n’empêche pas que que la localisation de cette jouissance masculine sur l’organe reste une énigme.
Comme les hommes en connaissent rarement une autre, ils sont mariés avec leur « bandoulière »(sic Lacan).
Je tiens à préciser ici que que je ne parlerais pas de la « jouissance féminine », qui est aussi une autre énigme.

Contrairement à ce que les hommes s’imaginent, la taille de leur organe ne compte pas pour beaucoup pour leur partenaire.

Faut leur hurler dans les oreilles qu’elles s’en foutent, d’autant plus qu’elles savent, surtout aujourd’hui avec les radios et le reste, que l’organe sexuel féminin est au moins 3 fois plus grand que celui des hommes.
Il ne se limite pas au « clitoris », il y a aussi les corps caverneux, qui « capturent beaucoup de sang » et se gonflent en une « bandaison » très « élevée et durable ».
Les femmes ont des orgasmes prolongés qui se répètent en vague successives.
Cela fout la trouille aux hommes.
À présent j’en viens à deux types d’hommes qui seraient chacun à leur façon les paradigmes de ce que serait un homme qui « plait aux femmes », les séduisant d’emblée, comme on le dit dans des livres ou au cinéma.
Il y a Casanova et Don Juan.

- Casanova est réputé pour avoir toutes les femmes qu’il veut.

Il croit qu’il possède le « Phallus », et selon lui aucune femme ne peut résister devant ce « phallus dressé ».
Que nenni, c’est le cas de le dire par homophonie.
« Je les aurais toutes », penses-t’il, « si je le voulais, seul le temps me manque ».
En gros il se goure, sans le savoir, ce n’est qu’un pauvre idiot qui souffre de« priapisme ».
Il déteste les femmes.

- Don Juan, est tout à l’opposé. Il ne croit pas qu’il détient « Le Phallus » préféré de ces dames, loin de là.

Dans ces aventures avec les femmes, il assume son imposture, il ne l’a pas.
Ce sont elles qui font semblant, elles se prêtent à lui en tant que de ne pas « l’avoir » ce phallus tant désiré, elles « le sont » et se donnent à lui pour sa jouissance et la leur.
Il aura « pas-toutes », les femmes, mais « mille et tre »…ce qui est déjà considérable.
Il les aura, « une par une », sans jamais les confondre, parce qu’il aime les femmes et ne peut pas s’en passer.
Patrick Valas, essai le 7 novembre 2018.
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