Figures de la Beauté
La beauté, pour Lacan, est la dernière barrière avant la mort.
Qui mieux que Akira Kurosawa, a pu la saisir comme jamais auparavant ?
Pour Lacan les japonais seraient inanalysables, en raison de leur usage de lalangue, qui peut se saisir à travers l’artifice de son écriture : double du fait de son emprunt à la calligraphie chinoise.
En sachant lire ce que dit le sujet, on peut entendre autre chose que ce qu’il veut dire.
Ainsi lalangue japonaise, permet -elle de dire à quiconque qu’il est une ordure, ce qui est la définition même du Parlêtre.
L’Homme, en effet, est de culture. Il ne peut donc que croître et se multiplier sur terreau de pourriture, engrais-sé par du fumier.
En japonais lalangue est telle, qu’on ne peut pas dire à quiconque qu’il est une ordure, parce que cela ne va pas sans lui faire l’hommage d’être, en même temps, alors la pire des ordures.
On comprend bien que ça ne peut pas se dire tous les jours à quiconque.
C’est la clé de l’exquise politesse japonaise.
Si dans la tradition chrétienne, le Christ en croix, est la plus belle des images, exerçant un attrait que seule la fascination de l’horreur peut expliquer.
En Orient, et notamment au Japon, c’est la saga du guerrier qui en déploie les florilèges.
Il n’est pas indifférent que la geste guerrière, fasse retour sous les formes de la passion des Mangas.
Le réel de « La Chose-mort », y est apprivoisé par le trait de calligraphie génial de ces dessinateurs.
Le manga, est à la fois écriture poétique et imagerie d’une éthique de l’acte.
La voix s’y fait entendre, sur le mode vociférant du parler de ses héros, qui pour les plus jeunes, sont confrontés au fracas d’un monde, dont ils ne veulent pas, et qui ne veut plus de ses enfants. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité.
Patrick Valas.
La suite sera donc sans commentaire, no comment.
J’ai pris les photos avec mon Olympus, sur ma télé analogique et bien fatiguée.