Paru sur le site Oedipe.org auquel Patrick Valas l’a remis avec cette présentation (transcription première de Suszanne Hommel) : « Petit discours de Lacan, à la Maison de la chimie le 5 juillet 1980. Ce jour-là la dissolution fut votée, et fêtée le soir à la Maison de l’Argentine, Boulevard Saint-Germain ».
« Bonjour. C’est gentil à vous d’être venus.
Je vais vous expliquer mon vote. Je vais voter pour la dissolution de l’École. Je vote pour et j’aimerais que vous fassiez comme moi.
Les psychanalystes sont des sujets spéciaux.
Ce sont des sujets spécialement sensibilisés à la tromperie. Cela tient à leur pratique.
De ce fait, ils se classent selon leur éthique. C’est là une épreuve rude. C’est une épreuve décisive en certains effets du groupe analytique.
La réaction de masse du groupe, Freud l’avait prédite : c’est de trouver refuge dans un idéal, l’idéal de l’infaillible. L’idéal une fois installé, tout est bien, on échange des courbettes.
Moi je ne prétends nullement incarner cet infaillible. Je ne fais non plus des courbettes. J’en témoigne par cette dissolution. Alors il faut me pardonner de n’être pas infaillible. Ceux qui me pardonneront voteront comme moi, et j’ajoute pour moi. Voilà.
Il convient maintenant que chacun dise son mot, je passe la parole à Solange Faladé. »
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