AUTISME ?
Les neuroscientifiques "$"imaginent que la biologie c’est le Réel.
Comme les physiciens de la théorie du Quanta "$"imaginent aussi bien qu’avec le Boson de Higgs, ils sont sur la voie du Réel pur et dur, celui de la matière, lequel au fur et à mesure de son approche se disperse en une poussière de particules de plus en plus laiteuse.
En réalité, c’est le cas de le dire car c’est bien de la réalité, donc c’est un fantasme, raison pour laquelle j’ai écrit "$"imaginent comme ça.
Façon pour moi d’indiquer qu’il y a du sujet divisé dans l’affaire, au moins dans la figure du Savant, même si par « humblitude » de discours il s’efface devant la grandeur de ce qu’il invente et croit découvrir.
Dire que c’est un fantasme et que cette réalité n’est pas le Réel sinon une fenêtre sur le Réel, n’empêche pas que la réalité peut-être très consistante.
Il n’y qu’à se référer à la bombe d’Hiroshima pour le saisir.
A t’on seulement remarqué comment nos neuroscientifiques publient tous les jours le produit de leurs élucubrations exténuées pour obtenir un effet de bombe…afin d’obtenir des crédits exorbitants pour leurs travaux, en espérant au passage pouvoir discréditer la psychanalyse ?
Que se passe t’il avec le train de la science de notre époque où nombre de disciplines espèrent y accrocher leurs wagon, y compris l’économique voire même la psychanalyse avec Freud et Lacan au début de son temps ?
La "pensée" procède, si l’on se réfère aux trois catégories du Symbolique, de l’Imaginaire et du Réel - écrit S.I.R, de la façon suivante.
La science s’efforce de Symboliser (S) les Images (I) qu’elle se donne du Réel (R).
Autrement dit, elle formalise (par des algorithmes) les images qu’elle se donne (par l’IRM, ou le Cyclotron géant) des particules ou du cerveau, considérés comme étant leur conception du Réel alors qu’il ne s’agit que de réalité.
Ils ont raison comment pourrait-il en être autrement ?
Après tout même si la réalité est un fantasme cela n’empêche pas que l’on peut agir sur elle.
Pour ce faire il suffit de changer de fantasme.
C’est d’ailleurs ce qu’ils font sans cesse les savants, parce que la science relève d’une cause formelle et non pas matérielle, comme c’est le cas pour la psychanalyse, alors que la religion "cause" finale, et la magie « cause » efficiente.
Ce dont ne se sont pas encore aperçus les savants du neurone est ceci que la cause formelle dont résulte la formalisation appartient au registre du discours.
Le langage est déjà là.
Autrement dit, le lapin en guise de trouvaille qu’ils nous sortent de leur chapeau est celui qu’ils y ont mis avant.
C’est le lapin de leur rendez-vous manqué avec le Réel comme impossible, pour autant que pour eux tout est possible,
Il est vrai que par leurs formalisations savantes tout le Réel (comme impossible) et passé dans le symbolique comme possible.
Mais, peuvent-ils nous objecter : « Pour vous c’est pareil puisque votre inconscient structuré comme un langage tient à la « motérialité » (hapax de Lacan) de « lalangue » parlée qui colonise le corps en le parasitant ?
Mais zoui, mais zoui !
À ceci près que nous ajoutons qu’il n’y a pas seulement le Réel comme corps, il y a aussi le corps Imaginaire et le corps Symbolique dont il est facile de montrer (pas besoin de le démontrer) qu’ils sont noués de façon borroméenne.
Tout le monde sait aujourd’hui que le nœud borroméen, soit notre fameuse « structure à la noix » (Lacan) est réellement identique à son image.
À la différence de la science (S.I.R.), la psychanalyse Imagine (I) - et non pas "$"imagine, ce qui du Réel (R) peut se Symboliser (S) comme impossible c’est-à-dire I.R.S.
Pour boucler l’affaire il faut tenir compte de la religion qui ne se prive pas de dire ce qu’elle pense de tout ça.
La religion Réalise (R) - dans l’eucharistie, comme corps du Christ par exemple, ce qui du Symbolique (S) - la parole du Saint-Esprit, donne consistance Imaginaire (I) à Dieu « Notre Père qui êtes aux cieux ».
Pour récapituler il y a le discours de la science (S.I.R), le discours de la psychanalyse (I.R.S.) et le discours de la religion (R.S.I.) qui n’est pas près de disparaître.
Voilà les discours dans lesquels nous baignons, dont les eaux sont polluées par le « discours » capitaliste, qui justement n’est pas un discours mais une réalité fragmentée comme je le l’ai écrit plus haut.
La « bataille de l’autisme » a été perdue par la bêtise dogmatique de quelques psychanalystes confrontés à quelques neuroscientifiques qui n’en veulent rien savoir de la considération du sujet dans la science, d’où leur volonté de demander aux politiques de faire interdire la psychanalyse en cas d’autisme, alors qu’ils n’en savent pas grand chose et même rien encore .
Ce qui est un peu fort de café dans un État de droit, fondé sur la libre association qui est quand même la règle fondamentale de la pratique psychanalytique.
Cette mesure n’est pas nécessaire puisqu’une analyse ne peut s’entreprendre qu’avec le sujet qui est décidé à la faire.
Tout enfant cependant est en droit de recevoir toutes les formes de savoir qui le « civilisent ».
C’est le rôle de l’Éducation Nationale, que d’apporter pour certains enfants en difficulté des moyens plus adaptés.
Force est d’admettre qu’il y a un savoir dans le réel de l’organisme humain qui est encore hors de notre portée.
Il y a du trou dans tous les discours, à ne pas confondre avec l’indécidable et l’indémontrable de la mathématique.
Lacan n’exclut pas que la biologie, pour laquelle la psychanalyse n’a rien apporté même sous le prétexte de la dite « psychosomatique », puisse apporter des lumières sur la « sensibilité » spécifique du corps humain au langage.
Mis à part à ma connaissance, Stanislas Dehaene, Professeur au Collège de France - Chaire Psychologie cognitive expérimentale.
Il avance qu’il y a une part très importante du fonctionnement du cerveau, que l’on ignore et qu’il appelle « inconscient ».
Ce n’est pas le nôtre, mais il met à mal toutes ces notions d’aires spécifiques dans le cerveau, comme l’aire de Broca centre du langage, entre autres, etc.
Une bataille est perdue une autre s’annonce, celle contre le DSM si cher à nos comportementalistes attachés à la culture de l’évaluation tant ils ignorent qu’elle annonce le gouvernement des choses sur les parlêtres.
Patrick Valas, le 26 octobre 2104