Patrick Valas : Qui est inanalysable ?

samedi 27 juillet 2013
par  P. Valas

Qui est inanalysable ? « Les japonais et les catholiques ». Jacques Lacan.

J Lacan

Lacan dans son séminaire I « les écrits de Freud », dit ceci :
« J’ai pris en analyse très tôt après la dernière guerre - j’étais déjà né depuis longtemps – trois personnes du haut pays du Togo, qui y avaient passé leur enfance.

Je n’ai pu avoir, dans leur analyse, de trace des usages et croyances tribales, qu’ils n’avaient pas oubliés, qu’ils connaissaient, mais du point de vue de l’ethnographe…
ce qui veut dire, étant donné ce qu’ils étaient : de courageux petits médecins qui essayaient de se faufiler dans la hiérarchie médicale de la métropole, dont nous n’ignorons pas — nous étions encore au temps colonial - que tout était fait
pour les séparer …ce qu’ils en connaissaient donc du niveau de l’ethnographe était à peu près celui du journalisme.

Mais leur inconscient fonctionnait selon les bonnes règles de l’OEdipe, c’est-à-dire qu’il était l’inconscient qu’on leur avait vendu en même temps que les lois de la colonisation, forme exotique du discours du Maître, tout à fait régressive, face du capitalisme qui est justement ce qu’on appelle impérialisme.

Leur inconscient n’était pas celui de leurs souvenirs d’enfance… là ça se touchait …mais leur enfance rétroactivement vécue dans nos catégories, écrivez le mot comme je vous l’ai appris l’année dernière : « femme-il-iales ». Et je défie quelque analyste que ce soit… même à aller sur le terrain …de me contredire ».

Lacan ne fait rappeler par là que « la psychanalyse opérant du discours qui la conditionne, et que je définis cette année à le prendre par son envers, on n’en obtiendra pas d’autre mythe que ce qui en reste en son discours : l’Œdipe freudien ».

C’est ainsi qu’il avançait que dans ce qu’il appelait d’un terme en circulation à l’époque, dans les « sociétés ethnographiques », autrement dit celles qui n’étaient pas gouvernées par notre bon vieux discours du maitre moderne, on n’avait pas besoin de la psychanalyse, car l’Œdipe n’était qu’une partie d’un ensemble très vaste d’autres mythes pour se repérer.

Par la suite il avance dans « Un discours qui ne serait pas du semblant » », que sont inanalysables, Les « vrais catholiques », et les japonais.

Bien entendu pas pour les mêmes raisons, ce qu’il va articuler avec une grande rigueur.

Pour les « vrais catholiques » :

« En somme, un catholique vraiment formé dans le catholicisme est inanalysable.

Il n’y a aucun moyen de l’attraper par le bout de quelque oreille.

JACQUES-ALAIN MILLER – Vous avez déjà exclu les Japonais de l’analyse…

JACQUES LACAN – J’ai déjà exclu les Japonais, bien sûr, mais c’était pour d’autres raisons. Les vrais catholiques sont inanalysables parce qu’ils sont déjà formés par un système auquel on a essayé de survivre avec l’analyse de Freud.

C’est en cela que Freud est un catholique timide, prudent. Il a fait passer là un courant d’air frais, mais en fin de compte son apport est du même principe, comme on le voit dans Malaise dans la civilisation :
il retourne tout bonnement au fait qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Il est quand même curieux, pour user d’un mot que vous avez employé, « curious », que l’analyse soit la forme de survie dans le catholicisme. On verra peut-.tre un jour un pape qui s’en apercevra et invitera tout le monde à se faire psychanalyser.

Mais pour les gens qui sont déjà formés, l’analyse, c’est sans espoir.

Peut-être, avec le temps, cela arrivera-t-il a s’évaporer.

Je voudrais soulever une autre question qui est celle de la traduction anglaise du Ich des Allemands par ego.

Nous avons donné à cela un poids plus raisonnable en traduisant par le moi.

C’est là que je retrouve la question tout à fait pressante qu’a soulevée Jacques- Alain Miller, des rapports de Stephen avec James Joyce.
Stephen Dedalus, n’est-ce pas ce qu’on appelle communément l’ego ?

Je serais assez porté à y pointer un imaginaire redoublé, un imaginaire de sécurité si l’on peut dire.

Est-ce que Stephen Dedalus ne joupas par rapport à James Joyce le rôle d’un point d’accrochage, d’un ego ?

Est-ce un ego fort comme disent les Américains, ou est-ce un ego faible ?
Je crois que c’est un ego fort, d’autant plus fort qu’il est entièrement fabriqué.
C’est faire retour à la question d’où je partais : quelle est la fonction de l’ego dans la formation catholique ?
Est-ce que la formation catholique n’accentue pas ce caractère en quelque sorte détachable de l’ego ?
Il est très frappant que les anglais n’aient pas traduit le Ich par I. Il faut que quelque chose les en ait empêchés, parce que cela semble aller de soi, quelque chose qui tient à la langue anglaise.

PHILIPPE SOLLERS – En anglais, ils ont aussi gardé le latin pour le ça et le surmoi.

JACQUES AUBERT – Cela tient peut-être à la tradition théologique anglaise, qui, pour l’essentiel n’est pas catholique.

PHILIPPE SOLLERS – En anglais, le I s’écrit toujours avec une majuscule même à l’intérieur d’une phrase.

JACQUES LACAN – Oui, mais ce n’est pas une explication, puisque les Anglais écrivent aussi ego un E majuscule.

JACQUES -ALAIN MILLER – En tout cas, je voudrais souligner qu’il n’y a pas d’ambiguité sur le type de moi que Joyce se construit (« se construire « figure dans le Portrait ) : un moi qui se construit, le moi classique des romans d’éducation, est un moi obsessionnel.

JACQUES LACAN – C’est ça. D’ailleurs, le Français marque bien que le moi est en fin de compte déterminé, qu’on le choisit. C’est une sorte d’objet. Pichon a fait là-dessus des remarques qui ne sont pas idiotes.

JACQUES -ALAIN MILLER – Or, il ne me semble pas qu’il était obsessionnel, Joyce. S’il se construit un moi obsessionnel, c’est un moi qui n’a rien à faire avec sa structure. Sa personne ténue, pour reprendre les termes de Pichon, et sa personne étoffée ne coïncident pas du tout.

JACQUES AUBERT – Je me demande si cela n’est pas en partie fabriqué par l’éducation catholique, à base d’Imitation de Jésus-Christ .(1976-03-09 INTERVENTION APR.S L’EXPOS. DE J. AUBERT SUR J. JOYCE).

On peut saisir ici que la condition du sujet est rapportée par Lacan, au discours qui le conditionne, et que la langue y a une incidence primordiale.

Les Japonais sont-ils inanalysables ?

http://www.cairn.info/revue-psychan…

La lecture de ce texte (que je recommande), ne prouve pas que l’on puisse contredire Lacan.

Il y a eu des japonais venus en Europe faire une analyse du temps de Freud, et en France chez des « dits lacaniens » après la disparition de Lacan, c’est certain.

Comme en témoigne Kosuke Tsuiki : « Kosawa part à Vienne avant son maître Marui, en 1932, pour faire une analyse avec Richard Sterba et passer un contrôle de Paul Federn.

Freud, à qui il s’était d’abord adressé, lui avait proposé un tarif préférentiel à 10 dollars, au lieu de 25, mais il ne pouvait payer que 5 dollars, prix de l’analyse chez Sterba ».

Cela ne nous dit pas s’ils ont fait leur analyse dans la langue japonaise.

Ils l’ont assurément faite dans leur langue d’adoption, ce qui ne démontre rien.

En effet « l’occidentalisation » de la planète, par le biais de la langue anglaise, n’est pas sans produire « l’homme uni-di(t)mansionnel » (mansion à entendre en terme de demeure du dit), c’est-à-dire jamais à l’étranger, toujours partout chez lui, entièrement façonné par le discours capitaliste.

Autrement dit assujetti, à ce discours qui le sépare de ses liens symboliques spécifiques, liés à « lalangue » maternelle, et donc à ses moeurs et coutumes.

Comme ces médecins togolais dont parlait Lacan, qui faisaient leur analyse dans les catégories de l’Œdipe freudien, que leur avait refilé le colonisateur.

Lacan n’est pas optimiste pour l’avenir de la psychanalyse, compte tenu que la langue anglaise, qui devient universelle, fait résistance de structure à l’inconscient.
IL le dit en ces termes :

« Il est tout à fait certain que ni les Anglais, ni…je ne dirai pas les psychanalystes anglais, je n’en connais qu’un qui soit anglais, et encore : il doit être écossais probablement ! …Lalangue, je crois que c’est lalangue anglaise qui fait obstacle.

Ce n’est pas très prometteur, parce que lalangue anglaise est en train de devenir universelle, je veux dire, qu’elle se fraie sa voie.

Enfin, je peux pas dire qu’il n’y ait pas de gens qui ne s’efforcent de m’y traduire.
Ceux qui me lisent, comme ça, de temps en temps, peuvent se donner… avoir une idée, enfin, de ce que ça comporte comme difficulté de me traduire dans lalangue anglaise.

Il faut tout de même reconnaître les choses comme elles sont.

Je ne suis pas le premier à avoir constaté cette résistance de lalangue anglaise à l’inconscient.

J’ai fait des remarques… enfin je me suis permis d’écrire quelque chose… qui a été plus ou moins bien accueilli, comme j’y suis habitué …quelque chose au retour d’un voyage au Japon où je crois que j’ai dit - pour le japonais –quelque chose qui s’oppose au jeu, et même au maniement de l’inconscient comme tel, dans ce que j’ai appelé à l’époque… dans un petit article que j’ai fait, que j’ai sorti je ne sais plus où, j’ai complètement oublié …que j’ai appelé Lituraterre.

J’ai cru voir, dans une certaine - disons duplicité… duplicité de - dans le cas de lalangue Japonaise - de la prononciation …j’ai cru voir là quelque chose qui… redoublé par le système de l’écriture qui est aussi double …j’ai cru voir là une certaine spéciale difficulté, spéciale difficulté à jouer sur le plan de l’inconscient.

Il faut souligner ici que la psychanalyse d’origine, parle allemand, mais que lui, Lacan a réussi à la faire parler.
Moyennant quoi, il peut légitimement affirmer avoir sauvé Freud du discrédit.

Pour que la psychanalyse, puisse passer dans d’autres langues que l’allemand ou le français, peut-être faudra- t’il que des psychanalystes parviennent à la faire parler dans leur propre langue ?

Quant à l’existence de la psychanalyse au Japon, Kosuke Tsuiki, est plus que réservé, soulignant même que là-bas ceux qui exerceraient la psychanalyse, ne sont même pas convaincus qu’il faille faire une psychanalyse pour devenir psychanalyste.
Ne préjugeons pas l’état présent ni de la suite, car tout « est livré à la fortune chez l’homme ».

Selon Thierry Florantin « la langue japonaise a pris les caractères chinois (Kanji) pour son écriture, il existe ainsi deux façons différentes de lire le japonais :
L’« on-yomi », dont la prononciation repose strictement sur le phonème du caractère chinois, et n’évoque en tant que tel rien au japonais, car il ne signifie rien dans la langue.
Le kun-yomi : traduction japonaise historiquement fixée, qui est censée dire au japonais ce que ce caractère chinois veut dire.
Les deux écritures coexistent côte à côte dans un texte. Les caractères chinois sont accompagnés, redoublés, de l’écriture de leur prononciation, et donc de leur lecture.
C’est sur les propriétés de cette langue que Lacan va s’appuyer pour écrire dans « Lituraterre », qu’au Japon, « le sujet est divisé, comme partout par le langage, mais un de ses registres peut se satisfaire de la référence à l’écriture, et l’autre de la parole.
Le on-yomi c’est la référence à la lettre, tandis que le kun-yomi fait référence à l’Autre, l’Autre de la parole, yomi voulant dire lecture en japonais. »

C’est essentiellement en s’appuyant sur les propriétés de la langue japonaise, que Lacan va affirmer que « les japonais sont inanalysables » - dans leur langue faudrait-il ajouter ici, à mon sens.

Lacan avance on apprend qu’en japonais « la moindre chose y est sujet aux variations dans l’énoncé, qui sont des variations de politesse, vous aurez appris quelque chose.

Vous aurez appris qu’en japonais, la vérité renforce la structure de fiction que j’y dénote, justement, d’y ajouter les lois de la politesse.

Singulièrement, ça semble porter le résultat de ce qu’il n’y ait rien à défendre du refoulé, puisque le refoulé lui-même trouve à se loger de cette référence à la lettre.
En d’autres termes, le sujet est divisé par le langage, mais un de ses registres peut se satisfaire de la référence à l’écriture et l’autre de l’exercice de la parole ».
Pour conclure :

Rien à défendre du refoulé, dans la langue japonaise ?

C’est ce que souligne Lacan dans sa préface à l’édition de ses Écrits en japonais en ces termes (27/1/70) :

« Ceci dit, du Japon je n’attends rien. Et le goût que j’ai pris de ses usages, voire de ses beautés, ne me fait pas en attendre plus.

Notamment pas d’y être entendu.

Ce n’est certes pas que les Japonais ne tendent l’oreille. tout ce qui peut s’élucubrer de discours dans le monde. Ils traduisent, traduisent, traduisent tout ce qui en parait de lisible : et ils en ont bien besoin.
Autrement ils n’y croiraient pas : comme ça, ils se rendent compte.
Seulement voilà : dans mon cas, la situation est pour eux différente.

Justement parce que c’est la même que la leur : si je ne peux pas y croire, c’est dans la mesure où ça me concerne.

Mais ceci ne constitue, entre les Japonais et moi, pas un facteur commun.

J’essaie de démontrer à des « maîtres, à des universitaires, voire à des hystériques,
qu’un autre discours que le leur vient d’apparaître.

Comme il n’y a que moi pour le tenir, ils pensent en être bientôt débarrassés à me l’attribuer, moyennant quoi j’ai foule à m’écouter.

Foule qui se leurre, car c’est le discours du psychanalyste, lequel ne m’a pas attendu pour être dans la place.

Mais ça ne veut pas dire que les psychanalystes le savent.

On n’entend pas le discours dont on est soi-même l’effet.

Note marginale : ça se peut quand même. Mais alors on se fait expulser par ce qui fait corps de ce discours.
Ça m’est donc arrivé.

Je reprends de cette note : les Japonais ne s’interrogent pas sur leur discours ; ils le
retraduisent, et dans ceux mêmes que je viens de dire. Ils le font avec fruit, entre autres du côté du Nobel.

Toujours le snobelisme.

Que peut dès lors leur faire le fait de mes difficultés avec un discours des psychanalystes auquel personne d’entre eux que j’aie rencontré ne s’est jamais intéressé ? Sinon au titre de
l’ethnologie de la peuplade américaine, où ça n’apparaît que comme détail.

L’inconscient, (– pour savoir ce que c’est, lire le discours que ces Écrits consignent pour être celui de Rome –), l’inconscient, dis-je, est structuré. comme un langage.

C’est ce qui permet à la langue japonaise d’en colmater les formations si parfaitement que j’ai pu assister à la découverte par une japonaise de ce que c’est qu’un mot d’esprit une japonaise adulte.
D’où se prouve que le mot d’esprit est au Japon la dimension même du discours le plus commun, et c’est pourquoi personne qui habite cette langue, n’a besoin d’être psychanalysé, sinon pour régulariser ses relations avec les machines-à-sous, – voire avec des clients plus simplement mécaniques.

Pour les êtres vraiment parlants, l’on-yomi suffit . commenter le kun-yomi. La pince qu’ils font l’un avec l’autre, c’est le bien-être de ceux qu’ils forment à ce qu’ils en sortent aussi frais que gaufre chaude.

Tout le monde n’a pas le bonheur de parler chinois dans sa langue, pour qu’elle en soit un dialecte, ni surtout, – point plus fort –, d’en avoir pris une écriture à sa langue si étrangère que ça y rende tangible à chaque instant la distance de la pensée, soit de l’inconscient, à la parole. Soit l’écart si scabreux à dégager dans les langues internationales, qui se sont trouvées pertinentes pour la psychanalyse.

Si je ne craignais le malentendu, je dirais que pour qui parle japonais, c’est performance usuelle que de dire la vérité par le mensonge, c’est-à-dire sans être un menteur.

On m’a demandé une préface pour mon édition japonaise. J’y dis ce que je pense pour ce dont, quant au Japon, je n’ai aucune idée, à savoir : ce qu’est le public.

De sorte que j’ai envie de l’inviterà fermer mon livre, sitôt cette préface lue !
J’aurais l’espoir de lui laisser un souvenir indulgent.

Je tremble qu’il poursuive, dans le sentiment où je suis de n’avoir jamais eu, dans son pays, de « communication » qu’à ce qu’elle s’opère du discours scientifique, ici je veux dire : par le moyen du tableau noir.

C’est une « communication », qui n’implique pas que plus d’un y comprenne ce qui s’y
agite, voire même qu’il y en ait un.

Le discours de l’analyste n’est pas le scientifique.

La communication y répercute un sens.

Mais le sens d’un discours ne se procure jamais que d’un autre.

Maintenant imaginons qu’au Japon comme ailleurs, le discours analytique devienne
nécessaire pour que subsistent les autres, je veux dire : pour que l’inconscient renvoie leur sens.

Telle qu’y est faite la langue, on n’aurait à ma place besoin que d’un stylo.

Moi, pour la tenir, cette place, il me faut un style.

Ce qui ne se traduit pas, hors l’histoire d’où je parle ».

Qu’en est-il pour les chinois ?

Y répondre en se rappelant que Lacan disait de François Cheng : "S’il comprend ce que je dis, il est foutu au regard de sa langue maternelle".

Patrick Valas, le 27 juin 213- Work in progress.

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Patrick Valas : qui est inanalysable ?

Commentaires  Forum fermé

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Patrick Valas : Qui est inanalysable ?
dimanche 29 juin 2014 à 14h01 - par  Quiconque

Non, Tiggy, une psychanalyse est tout à fait abordable, même pour de tout petits revenus. Il faut trouver le « bon » analyste (qui n’est pas forcément le premier,) mais quand on ne voit plus que ça à faire … Ce n’est pas un loisir pour riches, c’est vital (en tout cas ce l’a été pour moi). Si ce n’est pas indispensable, par curiosité par exemple, ou pour en faire un métier, passer son chemin.

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Patrick Valas : Qui est inanalysable ?
vendredi 6 juin 2014 à 14h14 - par  TIGGY

Hormis les particularités d’ordre purement psychanalytique des « inanalysables » évoqués par Lacan il existe, à mon humble avis, une autre catégorie : les « pauvres ».

Lorsque l’on est « pauvre », dans le sens matériel de l’adjectif, comment accéder à la psychanalyse ?
J’ignore les tarifs des séances mais je les crois très élevés et non remboursés par la Sécurité sociale ( en France ). C’est très terre à terre et bien loin de la sphère intellectuelle des psychanalystes mais c’est un fait.

Lorsque l’on est « pauvre », toujours dans le sens matériel de l’adjectif, et même si le prix des psychanalyses était abordable,
l’on a tellement de préoccupations liées à la survie quotidienne (angoisse de ne pas pouvoir régler ses factures, stress généré par des séries de complications administratives, peur de ne plus arriver à s’alimenter convenablement et à un rythme régulier, etc… ) que disséquer sa vie, l’analyser ou simplement la penser, relève de la science-fiction…
Et je n’ose pas parler des SDF…

D’ailleurs, dans les CHS de province, l’on ne trouve pas le moindre psychanalyste. Seuls des psychiatres sont là, afin d’établir à tour de bras des ordonnances de psychotropes. Le pauvre n’a pas à parler : il se shoote avec ses psychotropes et puis c’est tout.

Oui, la psychanalyse c’est bien, c’est mieux. Mais regardons les choses en face : elle n’est réservée qu’aux « riches »…

Les « pauvres » sont inanalysables…

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Patrick Valas : Qui est inanalysable ?
dimanche 28 juillet 2013 à 10h37 - par  Stéphane

Quel baratin ! Que les psychologues utilisent la psychanalyse se comprend, ils n’ont aucune formation scientifique solide et sont nuls en sciences pour la plupart. Mais dire que des médecins utilisent la psychanalyse pour « soigner » des patients, c’est de la fumisterie et ce billet en est une illustration.

Site web : Baratin