Patrick Valas, Le Stade du Miroir, illustré

vendredi 6 septembre 2019
par  P. Valas

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Patrick Valas

J’aime beaucoup cette auto-photo, prise pendant que j’étudie « Le stade du miroir », avec la petite machine que j’ai bricolée avec des legos, et un miroir concave d’une lunette d’ophtalmologiste.

Hélas on n’en trouve plus dans les magasins spécialisés dans le matériel médical, ni au Marché aux puces, ni chez les antiquaires…
À chaque fois que je m’en sers pour expliquer à mes auditeurs ce qu’est le « Stade du Miroir » de Lacan, tous comprennent aussitôt l’a-chose, en le maniant, parce que les deux miroirs, le plan et le concave, sont en vis-à-vis, portés par un bras articulé, qui permet de les incliner de gauche à droite et de l’horizontal à la verticale.
Ce qui permet de voir et de saisir ainsi, ce qu’est « l’image réelle » qui se constitue en avant ( du miroir concave) et qui prend valeur d’être « objet virtuel » pour l’observateur qui regarde de face le miroir concave, et où le bouquet de fleurs, qui était dessous, (à votre gauche si vous regardez cette photo) lui, représente le désir des parents) qui vient alors se placer dans le vase (qui lui représente le corps du bébé).

L’enfant, lui dont l’oeil se situe au bord du miroir concave, ne se verra que dans le miroir plan, qui donne de lui, comme « objet réel » une « image virtuelle » (qui se constitue en arrière du miroir plan).

Une image inversée (sa droite est à gauche dans l’image, et la gauche est à droite).
Le Stade du Miroir, se cristallise entre 4 et 18 mois (selon Lacan, plus proche de 4 mois).
On peut alors saisir comment l’enfant doit intégrer son rapport qui est si complexe au monde, et les difficultés que certains enfants ont avec la droite et la gauche.

On nomme cela « dyslexies » : L’enfant à qui on montre un p, lui voit un q, ou en encore un d voit un b.

Etc…
N’oublions pas que l’enfant trouve la juste place, où se loger, dans son vis-à-vis au monde, parce que ses parents lui parlent.
Ce qui est préférable, plutôt que de lui donner des baffes ou des fessées, pour le « punir » de ne pas comprendre assez vite ce qu’on lui dit, ou plutôt « ordonne » de faire pour faire plaisir à ses parents…